Le Cédrat, La Jument et La Goule. Trois poèmes préislamiques de ‘Alqama b. ‘Abada, Khidâsh b. Zuhayr et Ta’abbata Sharran

Traduits de l’arabe, présentés et annotés par Pierre Larcher
Edition bilingue, Collection La petite bibliothèque de Sindbad
Sindbad/Actes Sud, 2016, 96 p.

Le Cédrat, La Jument et La Goule. Trois poèmes préislamiques de ‘Alqama b. ‘Abada,

Poursuivant sa prospection de la poésie arabe préislamique, Pierre Larcher nous livre une fort belle traduction de trois poèmes, avec d’abondants commentaires éclairant leur histoire, leur structure et leur contenu anthropologique et mythologique.

Le premier, Le Cédrat, attribué à ‘Alqama b. ‘Abada, est parfois considéré comme une mu’allaqa (selon la légende, poème suspendu par vénération au mur du Temple de La Mecque). Le titre renvoie au parfum de la femme aimée, Salmâ, dont le premier mouvement du poème évoque le départ sur son palanquin. Le deuxième, La Jument, oeuvre d’un poète mineur, Khidâsh b. Zuhayr, fait allusion à un raid qui a mal tourné et à une jument, Dahyâ’, dont le cavalier, aïeul du poète, est invoqué comme symbole de la foi jurée. Le troisième, enfin, La Goule, est du surnommé Ta’abbata Sharran (littéralement, Celui qui a pris le mal sous le bras), qui y raconte son combat avec une goule qu’il a vaincue et décapitée, version arabe du mythe de Persée et Méduse, chargée d’évidentes connotations sexuelles.

Chaque poème est précédé d’une introduction qui résume ce que la tradition nous dit du poète et de son oeuvre, et interprète le poème en insistant sur ce qu’il peut apporter à notre compréhension de la poésie arabe préislamique. L’annotation qui suit le texte, donné en arabe et en français, fonde l’interprétation sur les plans linguistique et stylistique.

Pierre Larcher, docteur ès lettres, est professeur de linguistique arabe à l’université d’Aix-Marseille ; il a longtemps séjourné, comme enseignant ou chercheur, dans différents pays du monde arabe. Auteur de nombreux travaux de linguistique, il réserve depuis toujours une part de son activité à la traduction littéraire , avec une prédilection pour la poésie arabe préislamique. Chez Sindbad/Actes Sud ont déjà paru : Le Guetteur de mirages. Cinq poèmes préislamiques (2004), Le Brigand et l’AmantDeux poèmes préislamiques (2012) et, Abû Kabîr al-Hudhalî, Zuhayra ! Quatre poèmes à sa fille sur la vieillesse et la mort (2014).

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