Journée d'étude "Générations et protestations dans la MENA et la Méditerranée"
3 mai 2017, 9h30-17h15, MMSH, salle Duby. Organisée par Ratiba Hadj-Moussa (York University/IREMAM), avec le soutien de l’IREMAM, The Social Sciences and Humanities Research Council of Canada, Mount Royal University (Calgary) et l'ERC WAFAW. Avec Mark Muhannad Ayyash (Mount Royal University), Chiara Calabrese (IREMAM, LabexMed), Vincent Geisser (IREMAM), Eric Gobe (Irmc), Ratiba Hadj-Moussa (York University, IREMAM), Chaymaa Hassabo (Collège de France), Sahar Saeidna (Iris), Gokburu Sarp Tanyildiz (York University). Présidents : François Siino (IREMAM), et Christophe Traini (Institut d'études politiques).
Les événements récents au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et ailleurs dans le monde ont soulevé la question de l'engagement des jeunes et du développement de nouvelles formes de protestation. Or la démonstration de l'interconnexion entre les différents "moments" de protestation à long terme ou sur un axe diachronique demeure extrêmement mince sinon absente. Le but de notre rencontre est d’explorer et de problématiser les relations qui existent entre les différentes périodes de protestation, les acteurs mobilisés et les processus de mémoire qu'elles engendrent. Bien qu'il n'y ait pas de ligne claire entre ces périodes, nous soutenons que certains types d'héritages et de relations sont en jeu dans la configuration des protestations populaires. Il nous semble nécessaire de revenir sur la notion de génération et de la réévaluer : qu'est-ce que l'utilisation de la génération apporte à la compréhension savante des protestations et la capacité de les articuler ? Si le changement social est inévitable, alors comment les histoires de contestations et de protestations sont-elles comprises par la "now génération" ? Quels rôles jouent ces histoires dans le processus de formation des générations ? Le processus d'anamnèse, d'oubli sélectif du passé, est-il un rappel stratégique qui proclame la naissance de nouvelles façons de faire, de nouveaux sentiments et de nouvelles formes d’appartenance ?