Exposition - L'école en Algérie, l'Algérie à l'école
Du 8 avril 2017 au 2 avril 2018, Musée national de l'Éducation, Centre d’expositions, 185 rue Eau-de-Robec, Rouen.
Cette exposition émane de l’équipe scientifique du musée d’Histoire de la France et de l’Algérie de Montpellier. Proposée au Musée National de l’Éducation, elle a bénéficié du concours scientifique de la MMSH, de l’IREMAM d’Aix-en-Provence, et d’un collège d’enseignants-chercheurs français, algériens et américains.
Commissariat de l'exposition : Jean-Robert Henry, directeur de recherche honoraire à l’IREMAM et, dans le cadre de leur collaboration initiale, à Florence Hudowicz, conservateur du patrimoine. Il a bénéficié de l’assistance de Bertrand Lecureur, chargé de conservation et de recherche au Munaé.
L'exposition
Une occasion unique de se replonger dans plus de 180 ans d'histoire de l'école en Algérie et en France et de croiser des destins d'écoliers, d'étudiants, d'enseignants, simples ou illustres, d'une rive à l'autre...Photos, tableaux, objets, documents et témoignages inédits nous font découvrir les réalités d'ici et d'ailleurs.
L'histoire de l'école dans l'Algérie coloniale est celle d'une cohabitation complexe, difficile et souvent conflictuelle entre plusieurs systèmes d'enseignement. Dans le même temps, l'Algérie a occupé, par le biais de l'école, une place considérable dans l'imaginaire métropolitain. C'est cette double réalité que cette exposition cherche à mettre en valeur.
Oeuvres d'art, documents originaux et témoignages filmés inédits se mêlent dans un parcours d'exposition organisé en 5 thématiques :
- Résistances et survivances de l'enseignement traditionnel
- L'Algérie à l'école de la IIIe République
- L'Algérie racontée aux petits Français
- Des réformes trop tardives
- Après l'Indépendance
Une exposition grand public, illustrée par Jacques Ferrandez
Cette exposition s’adresse au grand public : public individuel non spécialiste, adulte, enfant, public familial et communauté éducative. Elle s’attache à développer plusieurs niveaux de lecture afin que chacun puisse adapter son parcours en fonction de son envie, de ses centres intérêts et du temps à disposition. Jacques Ferrandez, auteur de bandes dessinées, spécialiste de l’Algérie et adaptateur de textes d’Albert Camus a créé le visuel de communication de l’exposition. Certaines de ces planches tirées de « Carnets d’Orient » sont présentées dans l’exposition.
Un corpus d’œuvres mêlant objets, documents et témoignages filmés
Le corpus de cette exposition est constitué de fonds conservés au Musée national de l’Education autour de la représentation de l’Algérie dans les manuels scolaires, les travaux d’élèves, les couvertures de cahier, les planches murales ou encore la littérature jeunesse et puise largement dans les fonds réunis à Montpellier et à Aix-en-Provence à l’IREMAM, en vue d’un projet aujourd’hui abandonné d’un musée d’Histoire de la France et de l’Algérie.
L’exposition mobilise également de nombreux prêts extérieurs prestigieux émanant de : Archives Nationales de l’Outre-mer, ANOM (Aix-en-Provence), Musée du Quai Branly, Jacques Chirac, MUCEM, Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, Musée Fabre (Montpellier Méditerranée Métropole), [la Fabrique des Savoirs (Elbeuf),-undefined] Musée Mainssieux (Voiron), Musée Antoine-Brun (Sainte-Consorce) et de nombreuses collections particulières.
Des entretiens vidéos ont été réalisés auprès d’anciens élèves et enseignants ayant vécu en Algérie, mais aussi auprès de personnalités publiques. Acteurs de cette histoire, ils viennent enrichir par leur témoignage, le propos de l’exposition et la mise en contexte des œuvres et des sujets présentés. Une première sélection a été opérée pour réunir différents profils. Pour ne citer que quelques-uns d’entre eux, Benjamin Stora en entretien croisé avec Georges Morin sur les années de jeunesse à Constantine dans les années 1950, Marc Ferro, Pierre Nora qui furent enseignants, Edwy Plenel qui fut étudiant…La parole est également donnée aux acteurs, témoins et spécialistes algériens de cette histoire dont Ahmed Djebbar, ancien ministre de l’Education Nationale en Algérie de 1992 à 1994.
Construites autour d’un questionnaire et d’une méthodologie, ces captations audio-visuelles, dirigées par l’équipe du pôle transmédia du réseau Canopé Normandie Caen, sont présentées dans l’exposition après montage, leurs versions intégrales sont visibles à l’accueil de l’exposition.
Découvrez le livre L’école en Algérie, l’Algérie à l’école depuis 1830, Jean-Robert Henry, Florence Hudowicz, Réseau Canopé, avril 2017, 112 p. en lien avec l’exposition
Consulter le Webdocumentaire L’Algérie et son école, les mémoires en question
Ce webdocumentaire permet d’inscrire dans un cadre historique commun les diverses mémoires générées par les relations franco-algériennes. Il est le troisième volet transmédia d’un projet constitué d’une exposition au Munaé : « L’école en Algérie, l’Algérie à l’école » (du 8 avril 2017 au 2 avril 2018), et d’un ouvrage : L’École en Algérie, l’Algérie à l’école depuis 1830. Il comprend :
- 22 témoignages d’élèves ou d’enseignants algériens (avant et après la décolonisation), de soldats instituteurs, d’anciens élèves et autres volontaires. De nombreuses personnalités comme Edwy Plenel, Aïssa Kadri, Ahmed Djebbar, témoignent de l’École dans l’Algérie coloniale.
- 14 films thématiques retracent le contexte historique : la colonisation, la décolonisation, le rôle de l'Algérie après l'indépendance et la question de l'école en Algérie de 1830 à nos jours. Avec notamment les témoignages d’Ahmed Mahiou et Jean-Robert Henry