Séminaire « La crise des relations euro-méditerranéennes » (2012-2013)

Laboratoires de la MMSH associés au projet : Iremam, Telemme, Lames.
Groupe de pilotage : J-R Henry (Iremam), A. Donzel (Lames), G. Dorival (CPAF), G. Groc (Iremam), B. Mesini

06/12/2013, 9h30-17h, MMSH (salle à préciser) Interventions sur l’Algérie par Aomar Baghzouz (professeur de sciences po à Tizi-Ouzou), sur l’Egypte par Ahmed Mahiou (directeur de recherches émérite) et sur la Turquie par Ozan Serdaroglu et Gérard Groc (professeur associé à l’IREMAM). Examen du récent rapport Vauzelle sur la politique méditerranéenne de la France.

09/04/2013, 9h30-13h30, MMSH, en salle 219
Séance N° 4 : L’Europe a-t-elle encore une politique méditerranéenne ?

21/11/2012, 11h-13h et 14h-16h, MMSH, en salle G.Duby
Séance N° 3 : Les inflexions de la politique méditerranéenne de la France mercredi 21 novembre 2012.

La campagne pour les élections présidentielles française n’a pas été, comme en 2007, l’occasion d’afficher de façon ostentatoire une nouvelle politique méditerranéenne de la France. Les déboires rencontrés par Nicolas Sarkozy dans la mise en œuvre de son ambitieux projet d’Union de la Méditerranée n’invitaient pas le président sortant à relancer le débat, et, de son côté, le candidat socialiste avait adopté délibérément un profil bas en matière de politique étrangère. Seul un candidat, Jean-Luc Mélenchon, avait vraiment mis l’accent sur la nécessité de renforcer les relations avec le Sud, et particulièrement avec l’Algérie, où il comptait se rendre de suite s’il était élu. Cette discrétion sur les rapports avec les pays d’outre-Méditerranée ne signifie pas que les choses suivent purement et simplement leur cours. Indépendamment du changement politique en France, les évènements survenus depuis deux ans dans les pays arabes appellent un bilan sans complaisance et une remise en perspective radicale de la politique méditerranéenne de l’Europe et de la France. Face aux enjeux qui les attendent, les nouveaux dirigeants français ont commencé à infléchir cette politique, et à faire prévaloir quelques nouvelles orientations, sans cependant bouleverser totalement l’héritage du quinquennat précédent et encore moins celui de plusieurs décennies de politique méditerranéenne ou arabe. C’est ce mixte entre continuités et réorientation dont il convient d’interroger le sens.

Programme indicatif de la journée de travail

Quatre moments de débat sont prévus:
1) Un échange rapide sur le texte de J.R. Henry (en pièce-jointe) relatif aux nouveaux scénarios des relations transméditerranéennes ;
2) Un débat approfondi sur la nouvelle politique méditerranéenne de la France, à partir d’une intervention de Jacques Huntzinger (ancien ambassadeur de France, président des Ateliers culturels méditerranéens) : quelles sont les héritages du quinquennat précédent qui s’imposent, les nouvelles orientations qui émergent (avec une contribution de Jean-François Coustillière sur le retour au 5+5), les nouvelles équipes qui pilotent la politique méditerranéenne de la France.
3) Un échange sur la relation franco-algérienne, et la position clé qu’elle occupe plus que jamais dans le redéploiement de la politique méditerranéenne de la France, à partir de réflexions proposées par Gérard Bodinier (conseiller du président de la région PACA) et par Ahmed Mahiou (IREMAM)
4) Un dernier débat portera sur "Marseille en Méditerranée", avec la participation de Nicolas Maisetti, Anne Valat (Marseille 2013, un outil de politique méditerranéenne ?) et Gérard Bodinier.

Rappel de l’objet du séminaire

Ce séminaire qui se réunit au moins deux fois par an a pour objectif de maintenir une veille scientifique sur les relations euro-méditerranéennes actuelles, leurs crises et leurs acteurs. Il concerne des membres de plusieurs laboratoires composant la MMSH et divers partenaires locaux concernés par cet objectif.

La constitution d’un groupe de suivi sur les relations euro-méditerranéennes vise à reconstruire, avec les outils, la distance et l’esprit critique du chercheur, les questions posées par l’évolution de ces relations. Ce qu’on appelle depuis plusieurs années la "crise" du partenariat euro-méditerranéen est un lieu propice d’observation de la tension croissante qui s’observe entre logique interétatique et logiques civiles, entre acteurs "d’en haut" et acteurs "d’en bas" dans l’espace méditerranéen. Cette tension a été exaltée par la mobilisation des sociétés civiles dans le "printemps arabe", mais elle a été aussi mise en évidence par l’intervention militaire de certaines puissances européennes en Libye, qui n’est pas nécessairement convergente dans ses modalités avec toutes les attentes des sociétés civiles arabes.

A travers ce séminaire, il s’agit aussi de renforcer la capacité de la MMSH à observer et analyser des enjeux politiques euro-méditerranéens qui ont une incidence sur nos activités de recherche et notre propre jeu d’acteurs non-étatiques dans l’espace méditerranéen. Ce suivi des relations politiques euro-méditerranéennes ne se confond pas avec l’activité du pôle Euromed de la MMSH, dont la vocation est d’abord de saisir les opportunités offertes par la politique de recherche européenne.

Le séminaire s’adresse à des participants dont la composition, largement ouverte, comprend, à côté des chercheurs intéressés de la MMSH, des universitaires, chercheurs, observateurs ou acteurs appartenant à notre environnement proche. Dans un domaine de recherche qui colle à l’actualité, il est nécessaire, pour nourrir notre réflexion, de favoriser le dialogue avec les acteurs politiques, sans pour autant abandonner notre posture de recherche.

Chaque séance du séminaire est organisée autour d’un thème et de deux à trois intervenants, dont un externe. Les résultats de ces rencontres ont vocation à être publiés sur le site de la MMSH ou dans des publications ciblées (comme le dossier sur le devenir méditerranéen publié dans la revue Rayonnement du CNRS).