A cappella

May Telmissany
Traduit de l’arabe (Égypte) par Richard Jacquemond
Actes Sud/Sindbad, La Bibliothèque arabe, 2014, 168 p.

A cappellaMahi, la narratrice, est une femme au foyer respectueuse des valeurs traditionnelles. Elle trouve apparemment son bonheur dans le cocon familial, auprès de son mari et de leur fils, alors que sa meilleure amie, Aïda, pourtant d’origine paysanne pauvre, défie ouvertement les conventions sociales et dévore la vie à pleines dents. À la mort soudaine de cette dernière, Mahi tombe sur son journal et le réécrit à sa guise. Ce faisant, en dépit des propos blessants la concernant dans le journal, elle s’identifie à Aïda, s’approprie ses traits et se révèle peu à peu à elle-même, toute différente de ce qu’elle imaginait être. Dans leurs rapports à Mahi et Aïda, les quatre hommes de leur groupe d’amis participent simultanément à ce jeu de miroirs : le magnanime premier mari d’Aïda face à l’amant rancunier, l’écrivain nihiliste face au médecin qui rêve d’être reconnu comme écrivain…

Fantasque, insaisissable, Aïda est une énigme, y compris pour ses amis les plus proches. Mais n’est-ce pas finalement le cas dans toute relation amicale ? Ce roman explore la distance qui existe entre deux images : celle que chacun a de lui-même et qu’il croit partagée par ses proches, et celles que chacun d’eux a de lui.

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