Colloque international & Exposition "Coder/décoder les frontières"

13.04.2016, ULB, faculté d'architecture Flagey, Bruxelles. 
14.04.
2016, ULB, salle Dupréel, Bruxelles.
15.04.2016, siège de l'OMD, Bruxelles.

En partenariat avec la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’Université Libre de Bruxelles, l’Organisation Mondiale des Douanes, l’antiAtlas des frontières, l’IREMAM (CNRS/Aix Marseille Université), le projet LabexMed (Aix Marseille université, Fondation A*midex), le Laboratoire d’Economie et de Sociologie du travail (CNRS/Aix Marseille Université), PACTE (CNRS/Universités de Grenoble), Kareron et l’Ecole supérieure d’Art d’Aix en Provence.

"Coder/Décoder les frontières" est un événement au croisement de l’art, de la recherche et de la pratique. Il s’articulera autour d’un colloque international et d’une exposition qui accueilleront des artistes et des experts afin de débattre de la technologisation croissante du contrôle des personnes, des marchandises ou des capitaux qui franchissent les frontières. Cet événement propose un véritable décloisonnement entre ce que les recherches nous apprennent et la mise en pratique sur le terrain. En offrant différents niveaux de lecture et de participation, il vise, au-delà du monde universitaire, politique et professionnel, à toucher le grand public. Cet événement est organisé par la Faculté de Philosophie et Sciences sociales de l’Université libre de Bruxelles, l’antiAtlas des frontières et l’Organisation Mondiale des Douanes.

Colloque international

L'objectif du colloque est double : examiner les enjeux politiques et éthiques propres à cette technologisation de la frontière, sa mise en pratique ainsi que de ses détournements, et rendre compte de l'écart qu'elle induit entre la représentation qu'elle produit et la réalité des pratiques, afin de comprendre en quoi parler de dysfonctionnement, ou pas, a en soi une portée politique. Aux pratiques traditionnelles de contrôle s'ajoute, outre la militarisation de la frontière, le déploiement de technologies de plus en plus sophistiquées (biométrie, robots, murs, systèmes de surveillance intégrés, prospection de données ou data mining, big data, etc.) aux frontières des Etats pour contrôler les mouvements de population, de marchandises, de capitaux et d'information. L'examen de cet intense déploiement technologique tend généralement à séparer l'analyse selon les objets de contrôle : les personnes, les marchandises, les capitaux. Il convient cependant de se poser la question de l'éventuelle circulation et transfert des connaissances et des techniques d'un de ces objets à l'autre. Quel que soit l'objet, l'analyse du contrôle aux frontières est soumise aux mêmes questionnements relatifs : efficacité, "fraude", détournement. Le colloque abordera simultanément et de manière transversale la technologisation du contrôle. Pour certains, l’automatisation et l’autonomisation des technologies de surveillance aux frontières sont perçues comme un contrôle plus fiable que le contrôle humain : tout semble comme si ces technologies pouvaient pallier l’erreur humaine. Pour d’autres, au contraire, cette tendance inquiète. Ils soulignent les possibles dérives en termes de déresponsabilisation et de mise à l’écart et les problèmes éthiques que peut entraîner l’utilisation et la généralisation de telles technologies de surveillance, de traçage, d’interception ou de confinement. Ils rappellent le risque de mettre en danger les libertés et les droits des populations mobiles ou des Etats concernés.

Exposition

13.04-31.05.2016. Entrée libre. Ouverture du jeudi au dimanche 14h à 18h, Espace Architecture Flagey-ULB, Bruxelles.

L’exposition "Coder/Décoder les frontières" vise à rendre sensible la réalité complexe des mutations des frontières au XXIe siècle. Associant des productions élaborées en collaboration entre des chercheurs en sciences humaines et en sciences dures, des professionnels et des artistes, elle propose aussi un véritable décloisonnement entre les champs de la connaissance. Cette exposition met en scène des productions artistiques qui intègrent les outils numériques (comme l’installation immersive, ou le net art), en prenant en particulier comme objet les frontières et leur franchissement. Elle ne vise pas seulement à exposer les mutations des frontières contemporaines, mais cherche également à interpeller les visiteurs pour souligner combien eux-mêmes sont directement concernés par ces changements.

Année
2016